Les études quantitatives conçues par des professionnels comportent généralement très peu de questions ouvertes.
En revanche, les questionnaires réalisés par les débutants en matière d’enquêtes en regorgent. Il n’est pas rare de voir des questionnaires qui proposent à chaque question fermée, une question ouverte intitulée «Pourquoi ?» ou «Commentez :», censée permettre aux interviewés de s’exprimer librement. Ces questions rassurent le concepteur de l’enquête. Elles lui font croire qu’il évite ainsi le risque de rater des informations essentielles qu’aurait eu à lui donner la pers. interrogée.
ce type de «question» est contre-productif à plusieurs titres :
- elles révèlent un manque de préparation de l’enquête. On espère que l’interviewé nous alertera sur un point oublié
- elles rallongent considérablement l’administration du questionnaire. Donc diminuent le degrés d’attention global
- en cas de saisie des réponses manuscrites, leur décryptage s’avère souvent fastidieux/compliqué en raison d’écritures parfois illisibles ou de difficulté d’expressions. Les risques d’erreurs sont ainsi multipliés.
- de plus, le taux de réponse aux questions ouvertes systématiques est généralement extrêmement faible et le contenu des réponses souvent décevant voire inintéressant.
Ne croyez pas cependant que le recueil d’informations ouvertes n’a aucune place dans les enquêtes quantitatives.
Simplement, les questions ouvertes doivent être utilisées à bon escient. L’objectif doit être d’achever de structurer l’information ou de compléter une question incomplète parce qu’il était impossible de balayer, a priori, tout l’univers des réponses possibles.
